jpg

Regard de la Chine

TV

Bienvenue sur CGTN Français !

La Chine construit des murs écologiques pour freiner l'avancée du sable
Chine

2018-09-21 06:57 GMT

Error loading player: No playable sources found

La désertification tue les ressources naturelles et oblige les gens à quitter leurs habitations. La Chine s'est fixée pour objectif de récupérer 100 000 kilomètres carrés de terre d'ici 2020. Dans un village de la province du Gansu dans le nord de la Chine, on adopte un nouveau concept de nature pour aider le pays à remporter une longue bataille pleine de défis.

"Le sable gagne du terrain vers le sud, de l'ordre de dix mètres chaque année, en direction du village de Babusha. Si nous ne luttons pas contre le désert, nous devrons quitter notre terre. Et même si c'est difficile, nous devons faire de notre mieux pour la défendre", a affirmé Guo Wangang, directeur de la ferme forestière de Babusha à Gansu.

Babusha, au nord du Taklimakan, est le quatrième plus important désert de Chine. Il y a 30 ans, le désert était tout ce que vous pouviez voir. Désormais, un mur écologique aide à retenir le sable.

Guo Wangang, 66 ans, est le gardien de la ferme forestière de Babusha. Il fait partie de la seconde génération de combattants du désert, suivant les traces de son père. Il désire bâtir la plus longue forêt artificielle du monde sur sable.

"Il s'agit d'une plante résistante à la sécheresse, le chardon. Si la dune peut être fixée, alors il poussera naturellement. Ce lieu était autrefois un désert aride, mais désormais il y a beaucoup de verdure. Toutes sortes d'herbes, d'arbustes, d'arbres forment une ceinture sauvage brise-vent. Là bas, il y a les montagnes Qilian et la Grande muraille des Ming à l'avant. Et si la génération de mon père n'avait rien fait, le sable aurait encore avancé vers le Nord. Les montagnes Qilian seraient devenues une mer de sable", a ajouté Guo.

La désertification est le résultat de la déforestation, la surexploitation des terres et le changement climatique. C'est l'un des plus grands défis auxquels la Chine soit confrontée. Le gouvernement a encouragé les agriculteurs à planter davantage d'arbres. Cette stratégie est envisageable au moins ici à Babusha.

"C'est le puits pour l'ensemble du village. Les villageois en dépendent pour l'approvisionnement en eau. Si nous ne pouvons pas défier le désert, le village sera bientôt recouvert de sable. Le village se situe juste en dessous de la dune de sable. Ici, c'est la ligne de division. Désormais, le sable est sous notre contrôle. Mais il continuera d'être emporté et nous ne devrons jamais cesser nos efforts. Et seulement quand le sable arrêtera de bouger, alors nous pourrons encore vivre dans le village", a estimé Guo.

Une centaine de familles habite aujourd'hui à Babusha. La plupart ont décidé de rester. Reprendre l'avantage sur le désert a garanti leurs vies à Babusha. Mais ils ne sont pas devenus des réfugiés écologiques.

"Dans le passé, même à l'intérieur, vous ressentiez le vent. Il était impossible de manger dans la cour. Et après des décennies de lutte contre le sable, les terres agricoles sont protégées pour permettre les cultures. Les récoltes de maïs de cette année dépassent les 50 kilos par hectare", a rappelé Guo.

L'histoire de Babusha est un microcosme de la longue lutte de la Chine contre la désertification. Guo Wangang déclare que combattre le désert ne signifie pas l'éradiquer. Il s'agit d'un nouveau concept de gestion des terres.

"Nous utilisons des damiers pour ancrer le sable. Il s'agit d'une aide artificielle avec une restauration naturelle. Premièrement, nous coupons une tranchée de 20 centimètres de large et mettons de l'herbe au sommet. Puis nous coupons de l'herbe et y ajoutons du sable. Le sable permet en fait de conserver l'eau en profondeur. Vous mettez un peu d'herbe sur les grilles et plantez un arbre en son milieu. C'est ainsi que nous retenons le sable et ramenons la verdure", a expliqué Guo.

La désertification est la menace environnementale la plus sérieuse à laquelle la Chine est confrontée. Si aucune action n'est prise, la zone ensablée s'étendra. Donc les fermiers ici changent la situation, étape par étape. Aujourd'hui, ils cherchent des façons de coexister avec ce côté plus que sévère de la nature.

"Les déserts ne sont pas effrayants pour les hommes. Ils ont toujours constitué un paysage naturel co-existant avec les hommes. Notre rêve pour l'avenir est de faire de notre mieux pour réduire l'étendue du désert et des tempêtes de sable et aussi d'en réduire les conséquences pour les humains", nous a dit Guo.

(Photos : VCG)

DERNIERES INFOS