(Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'interviewé et pas nécessairement celui de CGTN.)
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À l'occasion du dixième anniversaire du lancement de l'initiative « la Ceinture et la Route », le président de la Chambre panafricaine de commerce et d'industrie, Ali Adji Mahamat Seid, a accordé un entretien exclusif à CGTN Français. Il a donné son point de vue sur l'initiative « la Ceinture et la Route » et souligné l'importance des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique, en s'appuyant sur des exemples concrets de réussite de « la Ceinture et la Route ».
Voici l'interview intégrale :
C'est une initiative qui a certainement un impact réel sur les échanges commerciaux. C'est une route qui va marquer carrément un tournant pour nos économies africaines.
L'impact est visible. Nos commerçants ont commencé à importer de la Chine depuis plusieurs années. Il y a également des investissements chinois dans notre pays. Mais également nos matières premières sont exportées vers la Chine. Nous avons des produits qui intéressent la Chine, des produits comme le sésame, la gomme arabique, l'arachide. Pourquoi pas d'autres produits agricoles comme le soja. Et ça permettra même de booster notre agriculture. Ça permettra non seulement d'augmenter notre production, mais également d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
Au passage, je précise que je suis président de la Chambre panafricaine de commerce et d'industrie, donc, effectivement, la priorité de notre plan d'action, c'est de renforcer nos liens avec la Chine. Parce que la Chine, c'est un grand marché et avec la Route de la Soie, nos exportations vers la Chine vont connaître un développement exponentiel. Ça a déjà un impact, mais on pense que quand on va finaliser les infrastructures qui permettront de traverser l'Afrique et rejoindre la Route de Soie, l'impact sera énorme.
Notre stratégie est de développer des partenariats « gagnant-gagnant » avec la Chine. Certainement, ça va commencer par un rapprochement entre les chambres de commerce chinoises et les chambres de commerce africaines. La Chambre panafricaine de commerce et d'industrie que j'ai l'honneur de diriger, prendra le leadership pour organiser un sommet du secteur privé des chambres de commerce Chine–Afrique pour essayer de vraiment discuter sur le partenariat entre les chambres de commerce chinoises et les chambres de commerce africaines, pour essayer effectivement de booster les échanges afin que notre économie africaine en bénéficie vraiment. Voilà un peu cette ligne directrice qui va nous guider. Arriver à augmenter nos exportations vers la Chine. Arriver à aller vers un partenariat technique et stratégique à travers les chambres de commerce avec les entreprises chinoises pour un transfert de technologie vers l'Afrique, ce qui pourra commencer un début de transformation de nos produits en Afrique avant d'exporter. Nous allons essayer de travailler sur ces stratégies et de discuter sur des projets communs qui seront bénéfiques et pour les Chinois et pour les Africains.
(Interview réalisée par : Salahadine Mahamat Sabour, journaliste à l'Agence Tchadienne de Presse et d'Édition)