(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Les tarifs douaniers décidés imposés par l'administration Trump au reste du monde suscitent des réactions à tous les niveaux. Deux journalistes africains soutiennent que ces décisions limitent l'accès des pays africains au marché international. Mais ils font remarquer que dans ce penchant isolationniste des États-Unis, la Chine et l'Afrique peuvent renforcer davantage leurs liens commerciaux.
Benjamin Kuriyo, directeur de publication du journal Burundi Eco, a déclaré qu'aucun pays n'est à l'abri des conséquences de la guerre commerciale enclenchée par les États-Unis à travers les tarifs douaniers. « Les droits de douane initiés par l'administration Trump limitent l'accès des pays africains au marché international. Dans une certaine mesure, l'imposition des droits de douanes met fin au fameux accord de libre-échange AGOA », a-t-il indiqué. L'ordre économique mondial étant perturbé, selon lui, cette crise va ralentir les investissements sur le continent, ce qui risque de fragiliser davantage les pays à forte dépendance aux importations et d'amplifier les situations inflationnistes. Pour Benjamin Kuriyo, la Chine, en tant que premier partenaire commercial du continent, doit saisir cette occasion pour renforcer les échanges commerciaux avec les pays africains. « Dans cette optique, des initiatives ont été menées pour faciliter les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique. Il revient à chaque pays de travailler sur des stratégies visant à diversifier l'économie et saisir les opportunités que présente le marché asiatique », a-t-il souligné.
Gérard Njoya, rédacteur en chef de l'Actu Chine-Cameroon, a soutenu pour sa part que cette décision unilatérale ne profite pas au système commercial mondial et montre aussi que les États-Unis n'ont toujours pas compris l'importance des Cinq principes de la coexistence pacifique, qui réside surtout dans l'équité et la prospérité commune. De son avis, il y a lieu de défendre une vision de l'équité, du respect mutuel et de l'égalité entre les pays afin de préserver les intérêts de tous. M. Njoya a précisé que l'inclusion demeure l'idéal pour des relations internationales multilatérales.
(Photo : VCG)