jpg

Regard de la Chine

TV

Bienvenue sur CGTN Français !

Christine Lagarde : une Française à la présidence de la BCE
Économie
Yuan yaqian

2019-07-13 06:09 GMT

Error loading player: No playable sources found

Après d'intenses tractations, c'est la Française Christine Lagarde qui a été désignée pour succéder à Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne. Le choix de l'actuelle directrice générale du Fonds monétaire international, qui n'est ni économiste ni banquière centrale, n'a pas fait l'unanimité. Mais Christine Lagarde est très familière des dirigeants européens, et son charisme n'est plus à démontrer au plan international. 

L'anthropologue Marc Abélès étudie depuis les années 90 les habitudes du Parlement européen et d'autres institutions comme l'OMC ou encore l'Assemblée nationale française. Des enquêtes de terrain qui l'ont amené à observer la vie quotidienne et les rapports de pouvoir à l'intérieur de ces institutions et qui le poussent à mettre l'accent sur l'importance, souvent négligée, de la diversité au sein de l'administration européenne. 

"Je pense que c'est un choix d'autant plus intéressant que Christine Lagarde était jusqu'à présent la présidente du fond monétaire international. C'est-à-dire qu'elle a une énorme expérience du point de vue des institutions internationales, que d'autre part elle a été elle-même directrice d'un cabinet d'avocats d'affaires aux États-Unis, ce qui est très rare, en particulier pour les Français, qui ont des difficultés à parler l'anglais. Donc très jeune déjà, elle avait une pratique complète dans des pays étrangers. Ensuite, elle a acquis une expérience de ministre de l'Économie et des finances du temps du président Sarkozy. Donc c'est quand même quelqu'un qui ne débarque pas sans un bagage très sérieux", considère Marc Abélès. 

S'appuyant sur la réputation de leader international de Christine Lagarde, et permettant tant bien que mal de préserver l'équilibre franco-allemand et aussi la parité dans l'attribution des postes de l'équipe dirigeante, le compromis trouvé par les 28 a été salué par les marchés financiers. 

Première femme à la tête de l'organisme chargé de maintenir la stabilité financière de la zone euro à partir du 1er novembre, Christine Lagarde pourrait apporter à l'institution une vision plus large, englobant son rapport permanent avec le reste du monde. 

(Photos : VCG)

DERNIERES INFOS