Faire pression, contraindre ou menacer n'est pas la bonne manière de s'engager avec la Chine, et exercer une pression extrême sur la Chine est une approche mal ciblée et mal calculée, a déclaré le 4 mars Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en commentant l'imposition par les États-Unis de droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises, en citant la question du fentanyl comme excuse, malgré l'opposition répétée de la Chine. Dans une interview exclusive accordée à CGTN Français, le député à l'Assemblée nationale du Cameroun, Adamou Koupit, a exprimé son avis.

Selon Koupit Adamou, la décision du président Trump de pratiquer une sorte de protectionnisme en imposant des taxes douanières à la Chine, au Canada et au Mexique coûtera cher aux consommateurs des pays ciblés, ainsi qu'aux consommateurs américains. « Il oublie d'intégrer la logique du commerçant. C'est de faire du bénéfice dans les échanges. Donc quand vous augmentez le droit de douane, il va répercuter cela sur le prix de vente de la marchandise. Et c'est le consommateur final qui va subir. Dans la logique de la réciprocité, dans la coopération diplomatique, vous avez vu la réaction chinoise qui ne s'est pas fait attendre », a-t-il argumenté.

Pour le député camerounais, une économie et une croissance économique n'ont de sens que si elles se traduisent par une amélioration des conditions de vie des citoyens. « Le mécanisme, le paramètre de la taxe de douane est un paramètre macroéconomique. Mais il faudra, quand on veut la modifier, voir quel sera l'impact sur le bien-être des citoyens de votre propre pays et des autres pays, parce que le monde aujourd'hui est un village planétaire. C'est très important », a commenté Koupit Adamou.