(Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'interviewé et pas nécessairement celui de CGTN.)

À l'occasion de la célébration du dixième anniversaire du lancement de l'initiative « la Ceinture et la Route », Christelle Houndonougbo Alioza, directrice administrative du parti Union progressiste le Renouveau, le plus grand parti politique du Bénin, a accordé une interview exclusive à CGTN Français. Dans cette interview, elle nous a partagé sa compréhension de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Selon elle, cette initiative est une nouvelle offre de mondialisation et de développement humain durable que propose la Chine. Elle espère également que les gouvernants béninois puissent communiquer un peu plus sur ce grand projet en coopération avec la Chine.

Voici l'interview intégrale :

Pour ce que j'ai compris du projet et ce qui nous a été dit lors de notre récent passage en Chine, c'est que le projet « la Ceinture et la Route » est une offre de mondialisation proposée par le président Xi Jinping.

Ce serait une coopération gagnant-gagnant au sein de laquelle tous les pays du monde, peuvent être partants en ayant chacun des intérêts spécifiques, des priorités spécifiques, en mettant ensemble toutes nos diversités, pour en faire un élément de développement, un élément fort pour l'ensemble des pays. C'est une forme de globalisation jamais imaginée que le président chinois propose au monde.

Où en sommes-nous et quelles sont les positions de chaque État face à cette initiative chinoise ? Quand nous prenons la géopolitique mondiale, est-ce que ce projet chinois est accepté par tous ? Ce qui nous intéresse, c'est surtout nous les pays africains. Quand nous regardons un peu ce qui se passe en Afrique, nos priorités sur le continent, nous pouvons dire que le projet « la Ceinture et la Route » proposé par le président chinois devrait nous intéresser dans plusieurs domaines parce qu'en Afrique aujourd'hui, nous avons des enjeux liés au développement des infrastructures, nous avons des enjeux liés au développement de l'énergie, nous avons des enjeux sanitaires, dans le secteur de l'éducation et fondamentalement nous avons aussi des enjeux dans le secteur numérique, le digital. Que faisons-nous pour mettre le digital au service du développement intégré ? Je pense que c'est le paquet que le président chinois propose au monde pour qu'au sein de cette ceinture, tous les pays du monde reçoivent les chocs, les amortissent, et s'en sortent tous gagnants.

Récemment, le président du Bénin Patrice Talon était en Chine. Certainement que le président Talon a reparlé de ce projet avec le président Xi Jinping et a certainement fixé les domaines de priorité du Bénin au sein de ce projet.

Je pense que dans nos pays, il serait intéressant que nos gouvernants puissent communiquer un peu plus sur ce grand projet en coopération avec la Chine, pour que nous comprenions davantage les tenants et les aboutissants de ce projet et que chaque pays africain mette donc au sein de ce projet ses priorités. La priorité pour nous aujourd'hui en Afrique, elle est infrastructurelle, sécuritaire, éducationnelle, sanitaire, et elle concerne aussi le numérique. Nous devons hiérarchiser nos priorités en nous intégrant à ce projet « la Ceinture et la Route ».

Pour conclure, nous pouvons dire que c'est une nouvelle offre de globalisation, de mondialisation, de développement humain durable que propose donc la Chine. Bien entendu, la culture chinoise n'est pas la culture africaine, mais nous sommes voisins en matière culturelle. Nous pouvons partir des réussites, des succès affichés de la Chine pour nous intégrer dans ce projet, en travaillant pour le développement humain durable que nous prônons tous, au sein du continent Africain ou au plan mondial de façon générale. 

(Interview réalisée par : Monsèdé Josué Mêhouénou, journaliste au quotidien La Nation Bénin)