(Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

En marge du 15e Sommet des BRICS en Afrique du Sud, du 22 au 24 août 2023, s'est tenu le Dialogue des dirigeants Chine-Afrique. Cette rencontre coprésidée par les chefs d'État chinois et sud-africain, Xi Jinping et Cyril Ramaphosa, s'est voulue un moment d'échanges fructueux et de renouvellement de la confiance mutuelle entre les deux parties. L'Afrique et la Chine ont fait le choix de maintenir une concertation permanente afin de vivifier les liens solides qui ont toujours prévalu entre elles. Ensemble, les dirigeants chinois et africains sont revenus sur l'impératif de mettre en priorité la mise en œuvre des neuf programmes du Forum sur la coopération sino-africaine. Réunir les conditions et mobiliser toutes les ressources nécessaires afin que les projets relatifs à ces programmes puissent être effectifs, tel a été le leitmotiv lancé à l'occasion.
Ces neuf programmes s'inscrivent en droite ligne dans les prérogatives de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine (UA). Ils sont d'une importance capitale dans l'accélération des chantiers de développement en Afrique d'autant plus qu'ils couvrent des domaines comme la coopération économique, l'agriculture, la santé, la construction des infrastructures, le partenariat industriel, l'économie numérique, l'éducation et le développement vert... Leur mise en œuvre implique que les deux parties saisissent toutes les occasions pour accorder les vues.
Que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral, la coopération entre la Chine et l'Afrique se distingue par son exemplarité. Toutefois, il faut maintenir un environnement toujours propice au dialogue et à la concertation afin de mieux affronter les défis qui se montrent chaque jour. C'est l'objectif qu'a poursuivi le Dialogue de Johannesburg entre les dirigeants africains et chinois.
Si les questions inhérentes au développement vert et à l'industrialisation du continent africain ont été largement abordées, les deux parties sont convenues également de la nécessité d'encourager les initiatives qui favorisent non seulement une véritable intégration économique entre les pays africains, mais aussi qui renforcent ses capacités à défendre d'une seule voix ses intérêts à l'échelle mondiale. Il a été suggéré d'accélérer l'effectivité de la zone de libre-échange économique (ZLECAF) en Afrique.
En tant que locomotive des pays en développement et partenaire privilégié de l'Afrique, la Chine a saisi également l'occasion de cette rencontre pour réitérer sa disponibilité à se tenir aux côtés du continent dans les défis qu'il affronte. A ce titre, le président Xi Jinping a lancé l'Initiative pour le soutien à l'industrialisation de l'Afrique, le programme d'assistance à la modernisation de l'agriculture de l'Afrique et le plan de coopération sino-africaine pour le développement des talents. Un plan qui projette chaque année de former pour l'Afrique 500 directeurs et enseignants performants des écoles professionnelles, ainsi que 10 000 talents qui maîtrisent la langue chinoise et les compétences professionnelles.
En écho au sommet des BRICS, les deux parties ont réitéré au cours du Dialogue leur volonté commune de travailler étroitement à l'avènement d'un ordre international juste et équitable. « Nous devons faire valoir l'esprit de solidarité, porter le véritable multilatéralisme, rejeter sans équivoque les vestiges du colonialisme et toutes sortes d'actes hégémoniques, nous soutenir fermement dans les efforts pour préserver les intérêts vitaux de part et d'autre, défendre résolument les revendications justes des pays en développement et faire évoluer l'ordre international dans un sens plus juste et plus équitable », a souligné le président chinois à l'endroit de ses homologues africains. Une fois de plus, ces moments d'échanges entre l'Afrique et la Chine ont été l'occasion de réaffirmer l'esprit de solidarité, de confiance et de respect mutuel entre elles, socle de leur coopération.