Le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo a annoncé, le samedi 23 avril, la réapparition du virus Ebola après la confirmation d'un cas à Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Équateur, située dans le nord-ouest du pays. C'est la troisième éclosion de cette maladie dans le pays d'Afrique centrale en quatre ans. Les autorités sanitaires congolaises ont assuré se préparer à la riposte par le biais, en premier lieu, de l'identification des cas de contacts du malade décédé.
Le seul cas confirmé est un étudiant âgé de 31 ans. Il a commencé à ressentir des symptômes le 5 avril dernier et après plus d'une semaine de soins à domicile, il s'est fait soigner dans un établissement de santé local. Le malade est décédé le 21 avril. Après avoir reconnu les symptômes, les agents de santé ont soumis des échantillons pour effectuer des tests. La victime avait déjà été en contact avec 74 personnes, mais les autorités sanitaires congolaises ont rassuré que la riposte s'organisait. Les équipes de la division provinciale sont à pied d'œuvre pour identifier et suivre les cas de contacts.
"Le temps n'est pas de notre côté. La maladie a pris deux semaines d'avance et nous jouons maintenant le rattrapage", a tenu à souligner le Dr. Matshindo Moeti, directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique. "La bonne nouvelle est que les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo ont plus d'expérience que quiconque dans le monde pour contrôler rapidement les épidémies d'Ebola", a-t-il renchéri.
C'est la quatorzième épidémie d'Ebola que connaît la RDC depuis 1976. L'épidémie actuelle est la sixième depuis 2018. La zone de l'Équateur est un important foyer de la maladie, car ses précédentes éclosions remontent à 2018 et 2020, avec respectivement 54 et 130 cas enregistrés.
La riposte devrait être facilitée par des traitements et vaccins déjà mis au point. La RDC dispose déjà de stocks de vaccin rVSV-ZEBOV dans les villes de Goma et Kinshasa, a expliqué l'OMS-RDC. Les vaccins seront envoyés à Mbandaka et administrés selon la stratégie de "vaccination en anneau", où les contacts sont vaccinés pour freiner la propagation du virus et protéger des vies.
Zanem Nety Zaidi, Correspondant de CGTN Français
(Photo : VCG)