Les États-Unis sont plus polarisés que tout autre pays occidental en termes de répartition des richesses. Selon les statistiques de la Fed d'octobre 2021, les ménages américains de la « classe moyenne », qui correspondent aux 60 % de la population entre les 20 % les plus modestes et les 20 % les plus aisées, ont vu leurs actifs combinés chuter à 26,6 % de richesse nationale en juin de cette année, la plus faible en trois décennies, tandis que les premiers 1 % les plus aisés détenaient une part de 27 %, dépassant la « classe moyenne ».

Un rapport de l'économiste de l'UC Berkeley Emmanuel Saez montre qu'en termes de revenu annuel moyen par capita, les 10 % les plus riches gagnent neuf fois plus que les 90 % restants ; les 1 % des plus riches gagnent environ 40 fois plus que les 90 % qui restent ; et les 0,1 % des plus riches gagnent 196 fois plus que les 90 % restants.

La politique que les États-Unis ont introduite en réponse au COVID-19 a, tout en faisant monter les marchés boursiers, encore creusé l'écart entre les riches et les pauvres. Le total des actifs détenus par les milliardaires américains a augmenté de 1 763 milliards de dollars, soit une hausse de 59,8 %, au cours des 16 mois depuis l'épidémie de COVID aux États-Unis. Les 10 % les plus riches possèdent maintenant 89 % d'actions américaines, un record historique.

(Photo : VCG)