Dans un communiqué publié après sa sixième session plénière tenue cette semaine, le 19e Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a souligné que le PCC a conduit le peuple à s'engager avec succès sur la voie de modernisation à la chinoise, créer une nouvelle forme de civilisation humaine, et élargir la voie de modernisation des pays en développement.

Historiquement, les pays européens et américains ont été les premiers à prendre le chemin de la modernisation, et leur voie était autrefois considérée comme le seul mode de modernisation par les théoriciens occidentaux. Mais souvent les États-Unis et des pays européens ont réalisé leur modernisation non sans tirer profit de la colonisation et de l'agression, et ils sont confrontés, après la réalisation de la modernisation, à des problèmes tels que le fossé entre les riches et les pauvres ou la division sociale. En effet, leur modèle ne convient pas à tous les pays et il y a peu de chances de réussir en l'imposant à un pays quelconque.

Il faut laisser parler les faits. Le mouvement de modernisation dans certains pays d'Amérique latine a déjà duré plus d'un siècle, mais ces pays sont toujours en proie aux turbulences et à la dépression économique. Les pays africains rencontrent également des difficultés sans fin sur le chemin de modernisation. De plus en plus de gens se rendent compte que la modernisation ne veut pas forcément dire l'occidentalisation. Les pays qui sont en retard dans le marathon du développement ont besoin de plus de choix.

Le célèbre intellectuel britannique Martin Jacques a déclaré que « l'essor de la Chine a fourni aux pays en développement une nouvelle voie et une nouvelle inspiration pour le développement ». En quoi consiste la nouveauté du chemin chinois ?

S'il est nouveau, c'est parce qu'il s'agit d'une voie explorée indépendamment par le PCC avec un siècle d'efforts et qui s'adapte à la réalité chinoise. Elle a pour objectifs de réaliser la prospérité commune de tous les peuples, la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Elle vise également à promouvoir le développement pacifique du monde, à construire une communauté de destin pour l'humanité, et à réaliser un développement en commun des civilisations matérielle, politique, spirituelle, sociale et écologique.

Selon Evandro Menezes de Carvalho, expert sur la Chine, les pays occidentaux tentent de promouvoir leurs valeurs à travers la mondialisation, en ignorant les différences de valeurs et d'habitudes de vie des gens des autres pays. Ce qui est une logique coloniale. En revanche, le chemin de modernisation de la Chine a ses propres caractéristiques et est plus inclusif.

Ce chemin s'est révélé un succès à travers ce qui s'est passé. La Chine, pays qui importait jadis jusqu'à ses allumettes et ses clous, est maintenant l'usine du monde et le terrain de l'innovation. Elle possède le plus long réseau ferroviaire à grande vitesse du monde, estimé à près de 40 000 km. Ses habitants peuvent acheter sur place tous les bons produits étrangers, en un simple clic. Des exploits s'enchaînent sur le chemin de modernisation de la Chine, comme la mise en place de la réforme et de l'ouverture, l'éradication de la pauvreté absolue, l'édification de la société de moyenne aisance et le renforcement de l'innovation indépendante.

La voie chinoise est un rappel lancé à l'Occident passionné par l'exportation de son système et le déclenchement de « révolutions de couleur », leur signalant que la modernisation n'est pas l'apanage d'une poignée de pays. Imposer un modèle de développement aux autres ne fonctionnera pas.

(Source : RCI / Photo : VCG)