Photo : Xu Haifeng, président de la Chambre de commerce de Chine auprès de l'Union européenne (CCCEU), a prononcé un discours lors d'une conférence de presse, le 18 octobre, à Bruxelles.

Le chiffre d'affaires des entreprises chinoises présentes au sein de l'UE a enregistré l'année dernière une croissance positive, malgré la pandémie de COVID-19, pourtant leur évaluation globale sur la facilité de faire des affaires dans ce bloc a baissé pour la deuxième année consécutive, indique le rapport annuel de la Chambre de commerce de Chine auprès de l'Union européenne (CCCEU), publié le 18 octobre à Bruxelles.

Ce rapport, intitulé « Approfondir la coopération mutuellement profitable pour façonner un avenir commun », est réalisé par la CCCEU et Roland Berger, un cabinet de conseil en stratégie.

Selon ce rapport, en dépit de la pandémie, les entreprises chinoises dans l'UE ont enregistré en 2020 une croissance de 1,4 % en glissement annuel, avec 150,3 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisé dans 27 pays membres de l'UE. L'année dernière, les entreprises à capitaux chinois dans l'UE ont employé environ 320 000 personnes, des Chinois et des étrangers, soit 10 000 de plus qu'en 2019. Près de 80 % de leurs employés sont des citoyens de l'UE, en augmentation de 7 % par rapport à l'année précédente.

Pourtant, les scores, donnés par des entreprises chinoises dans l'UE concernant la facilité de faire des affaires dans l'Union, sont inférieurs à ceux de l'année précédente, notamment en termes d'environnement politique et du climat des affaires.

« Mais selon nos enquêtes et entretiens, malgré les difficultés et les défis, plus de 90 % des entreprises chinoises restent confiantes dans le développement à long terme des relations sino-européennes et espèrent toujours élargir leurs investissements en Europe », a déclaré Xu Haifeng, président de la CCCEU, lors d'une conférence de presse pour le lancement de ce rapport.

Le rapport avance également 70 recommandations, allant de l'approfondissement de la confiance mutuelle et de la collaboration dans la construction d'économies vertes et numériques à la réduction de la réglementation excessive de l'UE sur le filtrage des investissements directs étrangers et des outils unilatéraux, en passant par la création d'un marché ouvert et non discriminatoire pour les entreprises chinoises de télécommunications dans le développement de la 5G en évitant la politisation…

D'après Xu Haifeng, la plupart des entreprises chinoises dans l'UE sont des « marathoniens », pour un développement à long terme, ce qui est bénéfique aussi bien pour l'emploi local, le développement économique que l'innovation technologique. Il a également souligné l'importance de faire prévaloir la coopération et le dialogue pour maintenir les relations économiques et commerciales stables et durables entre la Chine et l'UE. Il ajoute : « Cela est non seulement favorable aux entreprises de part et d'autre, mais aussi répond aux intérêts de l'UE, de la Chine et du reste du monde ».