Le Groupement des forces spéciales (GFS) a annoncé dimanche après-midi la prise du pouvoir et la mise en place d'un Comité national de rassemblement et de développement (CNRD) pour conduire une transition "transparente et inclusive" en Guinée.
Dans une déclaration faite sur le plateau de la télévision nationale guinéenne, le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef du GFS, a annoncé la dissolution de la Constitution en vigueur, du gouvernement et des institutions républicaines, ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes.
"Venant uniquement, permettre aux Guinéens de vivre ensemble et de jouir de tous les bénéfices de ces pays-là ensemble, et c'est ça notre objectif. Nous ne venons pas pour blaguer avec le pouvoir, nous ne venons pas jouer, nous allons apprendre de toutes les erreurs qu'on a faites, nos anciens, et tous ensemble, toute l'armée guinéenne, jusqu'à Conakry, nous allons nous donner la main, pour aider le pays, bien sûr pour construire notre pays. Le président est avec nous, il est dans un lieu sûr, y a aucun problème, il a déjà vu un médecin, il n'y a pas de souci, et on est avec toutes les forces de défense et de sécurité, pour enfin mettre fin au mal guinéen", a déclaré Mamady Doumbouya.
Les ministres sortants et les anciens présidents des institutions sont conviés à une rencontre lundi à 11H au Palais du peuple, a fait savoir le porte-parole du CNRD, notant que tout refus de se présenter serait considéré comme une "rébellion contre le Comité national de rassemblement et de développement".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné dimanche la tentative de coup d'Etat en Guinée, et a appelé à la libération du président Alpha Condé.
Alpha Condé, 83 ans dirigeait le pays depuis 2010.