Aux États-Unis, sept personnes sont mortes dimanche matin, dont le tireur, qui s'est donné la mort, lors d'une fête d'anniversaire dans l'État du Colorado. Ce nouveau drame s'est déroulé après une fusillade à New York. Ces épisodes sanglants, impliquant des armes à feu, semblent se multiplier dans le pays depuis le début de l'année.

La police a déclaré que la fusillade du Colorado s'était déroulée à l'occasion de l'anniversaire de l'une des victimes. Des enfants et des membres de la famille étaient présents lorsqu'un homme est entré et a ouvert le feu. La police a annoncé que l'assaillant était également décédé, après avoir retourné l'arme contre lui.

Ce multiple assassinat intervient quelques jours à peine après la fusillade qui a éclaté ce week-end à Times Square, dans la ville de New York. Une série qui semble marquer une recrudescence de la violence par arme aux États-Unis. Des témoins ont déclaré à la police que la fusillade avait éclaté lors d'un affrontement entre plusieurs hommes. Au moins l'un d'entre eux était armé…

Selon Dermot Shea, commissaire du département de police de New York : "Combien d'enfants devront-ils encore mourir avant de prendre cela au sérieux ? Nous venons d'avoir un enfant d'un an victime d'homicide cette semaine. Combien d'enfants doivent encore être abattus avant que l'on prenne conscience que les mauvaises politiques ont des conséquences ? Nous avons besoin de mesures légales et de politiques d'arrestations pour obtenir des résultats."

La ville de New York a connu une augmentation du nombre de fusillades au cours de l'année, en hausse de 83 % en glissement annuel. Des poussées similaires ont été signalées dans tout le pays. The Gun Violence Archive, un groupe à but non lucratif, dénombre 147 fusillades de masse à la mi-avril de cette année. Le président des États-Unis Joe Biden a qualifié la violence armée de "gêne internationale". Le mois dernier, il a annoncé son intention d'imposer un certain nombre de décrets encadrant la possession des armes à feu, de manière à contourner le Congrès. Parmi les mesures envisagées, une répression contre les "pistolets fantômes", des armes artisanales et auto-assemblées qui sont dépourvues de numéros de série, et ne sont donc pas traçables par la police. Biden a, par ailleurs, demandé au ministère de la Justice de travailler avec les États sur les lois dites du "drapeau rouge", qui permettraient aux autorités de saisir des armes à feu appartenant à des personnes considérées comme un risque pour les autres. Pourtant, l'impact de ces actions exécutives est limité et déjà sujet à une contestation judiciaire. Les efforts ambitionnant des mesures plus tranchantes, telles que le souhait de Biden d'interdire totalement les fusils d'assaut, restent fortement contestés par le camp républicain, qui soutient que de telles actions empiètent sur les droits fondamentaux des citoyens à la légitime défense, telle que définie dans la Constitution.

Ted Cruz, sénateur américain, a déclaré : "Ciblons les méchants, les criminels, les fugitifs, les malades mentaux. Mettons-les en prison, empêchons-les de se procurer des armes, ne transformons pas en boucs émissaires des citoyens innocents respectueux des lois, et ne ciblons pas leurs droits constitutionnels."

(Photo : VCG)