Ces derniers jours, certains politiciens américains ont appelé, à plusieurs reprises, l'épidémie de COVID-19 « virus chinois ». Une qualification qui a suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale. Les expressions telles que « racisme », « haine xénophobe », « à la recherche des boucs émissaires », apparaissent souvent dans les reportages critiques des médias occidentaux.
Déterminer l'origine d'un virus est une question scientifique qui nécessite preuves sérieuses. Le directeur de l'Institut Mario Negri pour la recherche pharmacologique, Giuseppe Remuzzi, a déclaré récemment dans une interview, que des cas de pneumonie suspecte de COVID-19 avaient été traités en décembre, voire même en novembre dernier en Italie. Il a déclaré que le virus pourrait avoir circulé dans certaines parties de l'Italie avant que les gens ne soient au courant de l'épidémie en Chine.
Ces propos ont une fois de plus renforcé l'opinion de Zhong Nanshan, pneumologue chinois, qui disait : « le virus n'est pas nécessairement d'origine chinoise ». C'est pour cette raison qu'Amanda Walker, correspondante de la chaîne britannique Sky News aux Etats-Unis, a dit dans son reportage : « si des millions d'Américains arrivaient à mourir, ce sera de la responsabilité de leur président. Mais l'appellation 'virus chinois' est une manière d'esquiver les critiques ».
Même si les politiciens américains crient à haute voix, ils n'arrivent toujours pas à rejeter la responsabilité sur autrui. Au contraire, des zones d'ombre dans la prévention et le contrôle de l'épidémie aux Etats-Unis commencent à être éclairées davantage. Le Premier ministre australien Scott John Morrison a déclaré le 20 mars, dans une interview accordée à la Radio 2GB, qu'environ 80% des cas confirmés de COVID-19 en Australie concernent soit des personnes infectées à l'étranger, soit des personnes contaminées par des cas importés. Parmi ces cas, « la plupart sont d’origine américaine », a-t-il affirmé.

Avec l'accumulation des doutes qui s'orientent de plus en plus vers les Etats-Unis, il y a nécessité pour le gouvernement américain de réponde à trois questions clés liées à l'épidémie.
D'abord, selon les estimations du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis (CDC), la grippe, qui a commencé en septembre dernier, a touché plus de 30 millions d'Américains, et causé la mort de plus de 20 000 personnes. Le directeur du CDC, Robert Redfield, avait avoué que le COVID-19 aurait été à l'origine du décès d'une partie de ces 20 000 personnes. Question : combien de cas de COVID-19 y avait-il parmi ces 20 000 morts ? Est-ce que les Etats-Unis n'avaient-ils pas tenté de dissimuler la pneumonie de nouveau coronavirus par la grippe ?
Si les Etats-Unis n'ont rien à cacher dans cette affaire, ils feront mieux alors de publier les chiffres officiels et d'inviter les fonctionnaires et les experts de la santé publique à clarifier la situation. Pourquoi ne pas inviter une équipe de l'OMS pour faire des investigations sur place ? Il ne s'agit non-seulement d'un besoin urgent pour la prévention et le contrôle de l'épidémie aux Etats-Unis, mais aussi d'une obligation de donner des explications claires sur la mort des Américains qui sont décédés dans des circonstances inexpliquées.
La deuxième question concerne la fermeture surprise en juillet dernier du plus grand centre de recherche américain d'arme biochimique, la base de Fort Detrick au Maryland. Selon le journal américain « New York Times », cette fermeture a été due aux « insuffisances du système d'assainissement de l'eau usée qui devrait répondre au besoin d'un laboratoire du plus haut niveau sécuritaire ».

Mais c'est une explication douteuse : après la fermeture de la base, une série de cas de pneumonie ou des cas similaires ont été apparus aux Etats-Unis. Les départements américains les ont imputés aux cigarettes électroniques, tandis que les scientifiques affirmaient autre chose. Pour eux, le fait de fumer les cigarettes électroniques n'a rien à voir avec les symptômes et de l'état des malades. En cette même période, la grippe N1H1 s'est éclatée aux Etats-Unis. Un peu plus tard, en octobre 2019, plusieurs organes américains ont organisé un exercice codé « Event 201 » pour répondre aux cas de pandémie mondiale. Deux mois plus tard, le premier cas de pneumonie du nouveau coronavirus a été confirmé à Wuhan, en Chine. En février 2020, le COVID-19 atteint les quatre coins du monde.
Troisième question : pourquoi plusieurs hauts fonctionnaires se sont défaits de nombreux titres avant la chute des valeurs boursières, tout en assurant au public américain que l'épidémie du nouveau coronavirus (COVID-19) était contrôlable aux Etats-Unis ? Au moins quatre sénateurs assumant de hautes fonctions ont été accusés d'utiliser des informations inaccessibles au grand public pour vendre de grandes quantités de titres avant que le marché ne soit en difficulté.

Selon un reportage du 20 mars de « Washington Post », des agents de renseignements américains ont averti à plusieurs reprises en janvier dernier, d'une crise globale éventuelle causée par le nouveau coronavirus, et ont réaffirmé la nécessité d'opération gouvernementale. Mais pourquoi les Etats-Unis laissent couler le temps gagné par la Chine pour le monde entier dans la prévention et le contrôle de l'épidémie ?